The 15 greatest rock songs of all time (part 2)

Si vous n’avez pas vu la première partie, elle est ici.

Jeremy, Pearl Jam

En 1991 lorsque Pearl Jam a lancé cette chanson, qui reste ma favorite du groupe, on était encore à 8 ans de la fusillade de Columbine. Pensez à ça en regardant le clip.

La chanson Jeremy peut être vue comme un bel avertissement aux intimidateurs, à cette société qui abandonne trop d’enfants, au système qui veut tuer l’individualisme. Même si Pearl Jam n’a plus voulu tourner de clips outre en spectacle par la suite, celui-ci est très puissant. On y sent bouillir toute la rage des laissés pour compte.

Jeremy spoke in class today

Hysteria, Muse

Avec Hendrix, je vous ai parlé d’une des meilleures lignes de basse de tous les temps. En voici une autre certainement top 3 ou 4, avec Sweet Emotion d’Aerosmith probablement. D’ailleurs si je me rendais à 20 chansons, celle d’Aerosmith y serait. On fera peut-être une suite à ce texte qui sait.

Revenons donc à Muse. Si les chansons de Muse sont souvent à thématique unique (« nous » contre « la machine » ou « le système »), en voici une qui pourrait presque vouloir parler d’émotions humaines, de désir dans ce cas particulier. Quoique… c’est peut-être « le système » qui nous ordre de lui donner notre coeur et notre âme.

Reste que le rythme infernal de la chanson est irrésistible.

All I Need, radiohead

J’allais choisir Airbag, qui fait le pont entre les sonorités plus rock de The Bends et les expérimentations musicales qui représenteront dès lors les albums de radiohead. All I Need me hante beaucoup plus. Je ne sais trop si c’est une histoire d’amour maniaco-obsessive ou autre chose de plus sinistre encore… mais les lamentations de Yorke dans la 2e section m’habitent depuis la première fois où je les ai entendues. Le désespoir, la douleur et le désir à l’état pur pour cette finale de chanson. C’est le « Ne me quittes pas » de Thom Yorke.

It’s all wrong, it’s all right,
It’s all wrong, it’s all right…

Ceci n’est pas le clip officiel, mais ça devrait l’être:

Witch Hunt, Rush

Tom Sawyer, sérieux, j’en peux plus. L’oeuvre de Rush est tellement plus gigantesque que cette seule pièce. J’ai une forte préférence pour la « face B » de Moving Pictures, à commencer par The Camera Eye et surtout, Witch Hunt. Ambiance sinistre, lente montée, variations rythmiques si chères à Rush…. tout est là. Mais l’élément définitif qui en fait un classique: des paroles incroyablement prescientes de Neil Peart, qui ont bien devinées ce que seraient les médias sociaux d’aujourd’hui ainsi que les débats sur les minorités, réfugiés et immigrés:

« Quick to judge, quick to anger
Slow to understand
Ignorance and prejudice
And fear walk and in hand »

 

The Lost Art of Keeping a Secret, QOTSA

Il y a quelque chose de hautement sexuel, pervers dans cette chanson. On se sent voyeur et même complice d’on ne sait trop quoi. C’est la chanson qui a démarré mon histoire d’amour avec Queens of the Stone Age, un amour qui dure et même s’amplifie avec le temps. Josh Homme, le Elvis roux, est aussi tordu et pessimiste que moi, mais il le chante beaucoup mieux. Ce premier succès du groupe est à la fois moderne, rétro, rythmé, délicat ET pesant. Wow. Whatever you do, don’t tell anyone


Feels like the First Time, Foreigner

Bin oui, c’est « juste » du Foreigner. Du rock classique pas compliqué, foutrement bien chanté et drôlement efficace. À travers les autres classiques comme Hot Blooded et Double Vision, Urgent et Juke Box Hero (un peu brulée celle-là), il y a la guitare irrésistible de Feels like the First Time. Oui, malgré le synthé kétaine. Et qui n’aimerait pas revivre une histoire d’amour « comme si c’était la première fois »? Moi j’en rêve encore.

Grace, Jeff Buckley

Et si. Et si Edith Piaf se réincarnait en homme et chantait du Led Zeppelin? Voilà un mini résumé de ce que fut Jeff Buckley comme artiste. Hautement influent (la magnifique version modernisée de Hallelujah de Cohen, c’est à lui qu’on la doit), Buckley est la définition même d’une étoile filante: 1 album brillant, marquant, légendaire, puis il est parti. (Par ici pour l’histoire).

La pièce-titre de son album donne un très bon aperçu du style et la version décapante livrée à la télé française démontre comment enflammer un plateau de télé. Comme le dit le présentateur à la fin du clip: C’est comme ça, Monseigneur, que les anges chantent. Littéralement. (regardez jusqu’à la fin pour comprendre):

The 15 best rock songs of all time (according to me)

J’ai commencé un petit exercice amusant le week-end dernier. Dresser la liste de ce qui compose pour moi les meilleures chansons rock de tous les temps. J’ai bien écrit POUR MOI. Donc…

Voici les chansons que malgré les années, je ne saute jamais sur le playlist. Que j’écoute encore volontairement parce que j’ai le goût de les entendre (Siri peut en témoigner). Que je ne trouve pas brûlées comme Stairway to Heaven, tout le catalogue des Eagles ou Bohemian Rhapsody.

Une liste aucunement scientifique. Dans aucun ordre particulier. Here we go. Première partie de deux.

Hey Joe, Hendrix

L’histoire tragique que le protagoniste Joe raconte dans cette chanson m’a toujours fasciné, son ton défiant, sa complète justification de son geste dans sa tête… et une des meilleures lignes de basse de tous les temps. Comme vous allez le voir j’accroche beaucoup sur des éléments musicaux spécifiques quand j’aime une chanson. Encore aujourd’hui je me demande si Joe s’est rendu au Mexique.

 

Kashmir, Led Zeppelin

J’ai toujours adoré l’utilisation d’instruments symphoniques dans le rock. Les Beatles ont commencé mais c’est Led Zep, avec cette chanson, qui a perfectionné cet art. Ajoutons les sonorités asiatiques et… un rythme lancinant implacable. Kashmir c’est comme un tank qui avance pour te passer dessus, et tu te couche devant avec joie. Ça donne une chanson que j’adore depuis plus de 40 ans.

 

Where the Streets Have no Name, U2

Difficile d’imaginer meilleure première pièce pour le magnum opus de U2. L’incroyable rythmique de la guitare de Edge, de la basse d’Adam et de la batterie de Larry. La montée constante de la chanson, en plein essor jusqu’au refrain, nous transporte. Et les paroles de Bono… The cities a flood, and our love turns to rust.


Fat Bottomed Girls, Queen

J’aurais pu choisir plusieurs chansons de Queen. Celle-ci est une de celles qui rock le plus. Du bon gros rock bluesy sale. Et des paroles totalement ridicules. Grandiose, amusant et parodique à la fois, comme Queen.

 

Rock’n’roll Ain’t Noise Pollution , ACDC

Cette chanson clos de belle façon l’album charnière d’AC/DC, un album qui n’aurait pas dû être, la défiante ascension d’un groupe qui renaît tel le légendaire phénix. Elle parle un peu moins de sexe que la majorité des chansons du groupe et représente très bien ce que le rock est censé être: un fuck you à l’establishment et une façon simple d’avoir du bon temps.

 

For whom the bell tolls, Metallica

Mes premières écoutes de Metallica se firent à la radio CHOM FM de Montréal. J’écoutais religieusement THE HEAVY METAL FILES le vendredi soir. Parmi les Helloween et autres, Metallica trônait. C’était l’époque de Ride the Lightning et jamais je ne me remettrai des cloches, de la lourdeur, l’incroyable basse de Cliff, du désespoir infini des paroles… j’étais accro.

Behind the lines, Genesis

J’ai débuté mon apprentissage de Genesis avec l’album Duke. Turn it On jouait constamment à la radio et c’est la chanson qui m’a fait aimer le groupe. Mais de cet album, c’est la première pièce que j’aime le plus. Pour la batterie double d’abord (les cymbales surtout), à cause de la première phrase « I Held the book so tightly in my hands, saw your picture, heard you call my name »… et parce que c’est une belle histoire d’évasion dans un livre.

 

When the levee breaks, Led Zeppelin

Je suis un ex batteur (on parle au secondaire ici… je n’ai jamais fait ça professionnellement). Le rythme m’a toujours fasciné, surtout les plus pesants. Il n’existe pas de piste de drum plus pesante, plus satisfaisante, que celle de When the Levee Breaks. Enregistrée dans un escalier en pierres pour obtenir cet inimitable écho, je pourrais écouter JUSTE la piste de John Bonham et être heureux. Les paroles bluesy de Plant ne font qu’ajouter la cerise sur le sundae. Cryin wont help you, prayin wont do you no good baby.

 

 

2e partie sous peu promis.

Suivi de post: films favoris de 2015

Mes films favoris de 2015 pour le moment car il me manque quelques essentiels à voir (Creed, Inside Out, Brooklyn) qui pourraient ou non s’y retrouver. De ceux-ci, vous pouvez déjà en louer 3! :

MAJ: Déjà un ajout. Un film absolument brillant, touchant, plein d’émotions (évidemment!), le plus récent de Pixar, INSIDE OUT:

 

SPRING: https://itunes.apple.com/ca/movie/spring/id987093429

Si vous me lisez depuis l’époque Showbizz.net vous savez que j’apprécie beaucoup les films romantiques, les vrais. Pas les films kétaines, pas les films à l’eau de rose (Nicholas Sparks, you’re out). Non, les films qui par exemple nous rappellent que l’amour est salissant, cruel, difficile mais qu’il vaut les efforts. Parmi ceux-ci: (500) Days of Summer, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Punch-Drunk Love. Et cette année j’ajoute SPRING qui est un film romantique déguisé en film fantastique. Je ne veux pas trop vous en dire sauf ceci: il est dans mon top 3 de l’année et propose un des jeux d’acteur des plus naturels qu’il m’a été possible de voir depuis que je vais au cinéma, particulièrement Lou Taylor Pucci.

MAD MAX : FURY ROAD: https://itunes.apple.com/ca/movie/mad-max-4-fury-road/id990549112

En 1979 est arrivé sur les écrans un film à la réputation violente, jamais vue, avec des cascades époustouflantes jamais osées par le cinéma américain. Le film était d’ailleurs australien. Cette réputation fut acquise bien avant que l’internet existe dans nos vies.

Je n’avais pas l’âge lorsque Bolides Hurlants (titre québécois de Mad Max) est passé par le cinéma des Galeries Rive-Nord à Repentigny. Je n’ai pas non plus pu voir Mad Max 2: Le Défi, en salle. Mais oh combien j’ai lu sur ce Western moderne dans les magazines de cinéma français! Et lorsqu’enfin on a pu louer sur cassette VHS The Road Warrior, mes copains et moi… ce fut une expérience transformative. Dans les jours suivants, ma mère m’a demandé à plusieurs reprises si je boitais. « Non non » disais-je… mais oui. J’imitais Max avec sa jambe amochée.

Lorsque j’ai entendu dire que George Miller voulait tourner une suite, il y a plusieurs années, j’ai eu la même réactions que j’ai maintenant quand on annonce une suite ou un remake: ah tabarnac! Un autre tendre souvenir de ma jeunesse qu’ils vont bousiller! Il y a ZÉRO chance que l’expérience se rapproche de l’originale, même avec Miller à la barre. Sans Mel Gibson en plus.

Oh! Combien j’avais tort! Mad Max: Fury Road SURPASSE l’exaltation de ROAD WARRIOR! C’est un des rares films où j’ai dû me rappeler de respirer. Expérience sensorielle hors du commun, Mad Max Fury Road se retrouve d’ailleurs dans les films ayant le plus de nominations aux Oscars. Pour ce type de film c’est vous dire…

À voir ABSOLUMENT sur un grand écran.

SPOTLIGHT:

Bien avant d’oeuvrer au sein des médias, j’étais fasciné par le film All the President’s Men, un film sur l’enquête du Washington Post sur l’affaire du Watergate. J’étais fasciné de voir qu’on pouvait faire un film haletant avec uniquement des conversations, certaines au téléphone même! Tout ça tiré de faits réels.

La suite spirituelle logique du film d’Alan J. Pakula est SPOTLIGHT. Il s’agit ici d’une enquête journalistique toute aussi importante: des rumeurs de pédophilie ignorée par l’église catholique à Boston. L’équipe d’enquête Spotlight du Boston Globe, sous la direction de Ben Bradlee Junior (autre lien avec All the President’s Men: c’est Ben Bradley senior qui dirigeait le Washington Post pendant l’affaire du Watergate!) travaillera d’arrache-pied pour tenter de percer un secret qu’on tient à camoufler.

Une équipe d’acteurs du tonnerre (Keaton, Schreiber, Ruffalo, McAdams etc.), une réalisation sobre et évitant le sensationnalisme, une enquête aux répercussions potentielles graves, tout est là pour un film d’une efficacité redoutable.

SICARIO: https://itunes.apple.com/ca/movie/sicario/id1029628102

Un film est un film. Je ne tripperai pas plus ou moins parce que c’est québécois. Ou un réalisateur Québécois. Je n’ai jamais fait cette distinction et je ne commencerai pas en 2016. Pas de préjugé favorable ou défavorable donc.

Je crois encore que la meilleure période cinématographique est celle des années 70. Le cinéma y était intelligent, varié, on faisait confiance au public. Quand je retrouve un film avec cet esprit, j’ai tendance à aimer.

J’ai donc ADORÉ Sicario de Denis Villeneuve. C’est un thriller tout à fait dans l’esprit de cette période: explications au minimum, ambiance à couper au couteau, tout n’est pas souligné à gros trait. C’est un film sans gras, où rien n’est superflu: pas une parole, pas une séquence, pas un son.

De plus, le film contient une séquence de suspense digne d’Hitchcock dans son efficacité, au début du film lorsque les protagonistes veulent repasser la frontière. La tension y est presque insoutenable. Un bijou.

THE REVENANT:

Ça, c’est un film pour les grands, pas pour les jeunes de 14 ans, pour une fois. C’est possiblement le sommet d’interprétation de la carrière de Leonardo DiCaprio (et un autre jalon sur l’excellente carrière de Tom Hardy, qui est aussi dans Mad Max Fury Road), c’est une film aux images époustouflantes et ça demande à être vu sur grand écran. Le film n’est pas parfait (y en a peu qui le sont).

Basé lui aussi sur un fait véridique, le récit est simple en apparence mais touche à une foule de thèmes. Les images et prises de vue sont vraiment à couper le souffle. et Leo en fait plus juste avec ses yeux que bien des acteurs avec tout leur corps.

THE LOBSTER:

Bon celui-là on en parle moins car il arrive à peine sur les écrans. Et il n’est pas très grand public (amateurs de Transformers s’abstenir). Connaissez-vous le cinéma de Charlie Kaufman? Il a écrit Being John Malkovich, Adaptation, Eternal Sunshine of the Spotless Mind et plus. C’est un de mes scénaristes favoris.

The Lobster n’est pas de lui mais dans le même esprit. Il s’agit d’un film dans lequel les célibataires vont dans un hôtel où ils ont 30 jours pour rencontrer l’âme soeur sinon on les transforme en animaux. C’est juste le point de départ ça… c’est une des façon les plus originales de mettre en image la pression qui s’exerce sur les célibataires, les façons ridicules et moins ridicules de se trouver des ancrages de point commun pour espérer créer un lien, les avantages et désavantages des deux modes de vie (en couple ou célibataire) et beaucoup, beaucoup plus. C’est un film profond, déstabilisant (il y a une ou deux scènes de violence dérangeantes), hilarant par moment, inquiétant ensuite, touchant la minute d’après. Un film vraiment unique qui m’habite depuis que je l’ai vu.

Voilà pour le moment… si d’autres de 2016 me marquent vraiment au cours des prochains jours je reviendrai les ajouter.