Top 20 télé: no. 17: Buffy the Vampire Slayer

Diffusion: 1997- 2003
Disponibilité: DVD

Ah ben oui, je vous vois rire. Une série pour adolescentes dans un top 20 de tous les temps? Absolument. Et je ne suis pas le seul: Buffy a été incluse dans le top 50 de tous les temps de TV Guide et le top 100 télé de tous les temps du magazine TIME. La série est considérée comme très influente culturellement et malgré sa fin il y a près de 10 ans, elle survit sous diverses formes: bandes dessinées, projets de film (non concrétisé pour le moment) etc.

Si Buffy se voulait au départ une série « pour jeunes », elle s’est rapidement retrouvée regardée par un auditoire varié en style et en âge. Parce qu’à sa base, Buffy raconte le douloureux passage de l’adolescence au monde adulte des responsabilités, défis et difficultés.

Buffy Summers est une adolescente vivant à Sunnydale, Californie. En apparence une jeune fille comme les autres, Buffy fait partie d’une longue lignée de tueuses de vampires et de démons, dont la balance du Bien et du Mal sur Terre dépend. Summers n’est ni plus ni moins qu’une Peter Parker féminine: dotée de redoutables pouvoirs, quasi invincible, sa vie privée n’est pourtant qu’une série d’embuches tant au niveau personnel (difficulté de se trouver un petit ami) qu’au niveau académique. Sans compter ses nuits passées à patrouiller, qui peuvent certainement nuire aux études!

Heureusement pour elle, Buffy est sous l’apprentissage de son gardien, Rupert Giles, également bibliothécaire de l’école de Sunnydale. Elle est aussi entourée d’une poignée d’amis qui connaissent son rôle de tueuse de vampire et qui l’appuient, tant bien que mal. Sa mère, elle, ne connait rien de son héritage d’héroïne.

Divers éléments sont réunis dans cette série pour garder l’attention du spectateur: c’est d’abord l’aspect fantastique, rare à la télé, qui m’a attiré vers la série. Le casting de jolis et sympathiques jeunes gens vient ensuite garder notre attention puis les diverses couches de l’écriture de la série scellent notre intérêt.

Joss Whedon, créateur de la série, a réussi à transposer à la télé son humour et sa sensibilité si particuliers, manifestés entre autres par un langage unique.

Chaque personnage représente un archétype de l’adolescence: Buffy est la jeune femme de tête qui tente de rester responsable malgré ses pulsions; Zander est le garçon mal à l’aise qui se cache derrière son sens de l’humour; Willow est une jeune fille gênée, réussissant brillament à l’école mais qui n’attire pas les garçons; Cordelia est la femme fatale préoccupée par les apparences et Rupert Giles est la figure paternelle dans la vie de Buffy (et des autres). Viendra se greffer à ce groupe le « bon » vampire Angel, le Montaigu de Buffy « Capulet » Summers et donc amour impossible de celle-ci.

Derrière une allure légère, cette série confronte beaucoup de tragédie et de thèmes sérieux, particulièrement à mesure que les saisons avancent. Des thèmes qui résonnent avec les adultes et les adolescents à divers degrés. Éveil sexuel, perte des parents, poids des responsabilités, isolement, le fait de se sentir différent des autres, les conséquences de nos actes et bien plus encore ont été abordés sous divers angles au fil des sept saisons.

Si la première saison est moins intéressante, de la 2e à la 7e saison, Buffy the Vampire Slayer représente de la grande télévision plus souvent qu’autrement.

Top 20 Télé No.18 – Picket Fences (1992-1996)

Disponibilité: DVD (Saison 1 pour le moment), Hulu, Netflix USA

Une des séries plus obscures du prolifique David E. Kelly (Ally McBeal), Picket Fences est difficile à décrire en fait de genre. Pleine d’humour, ce n’était pas une comédie. Dramatique, il y avait trop d’humour pour qu’on la qualifie simplement de drame. Vous observerez d’ailleurs que l’humour est une qualité qui revient souvent dans les séries qui constituent mon top 20. Même si elle était morbide à l’occasion, ce n’était pas une série fantastique, ni policière malgré les enquêtes fréquentes.

Alors disons que Picket Fences était l’histoire de la petite ville de Rome, Winsconsin, de son shérif Jimmy Brock et de sa famille (sa femme est le médecin de famille de la ville). Une petite ville en apparence tranquille mais derrière ces clôtures à piquet comme l’indique le titre, il se passait bien des choses. La série, comme toutes celles de David E. Kelley, confronta des sujets aussi variés que l’homophobie, l’avortement, les transgenres, la sexualité adolescente, l’éthique morale et médicale et plus encore. D’ailleurs la morale était souvent représentée par le juge de Rome, Henry Bone, joué par l’inégalable Ray Walston.

Picket Fences proposait donc à la fois des intrigues judiciaires à la Ally McBeal/The Practice, aussi des meurtres à la Law & Order et des drames médicaux comme Chicago Hope. Avec l’humour de David E. Kelley (qu’on retrouvera dans Ally McBeal et The Practice).

Un exemple typique de l’humour déjanté de Picket Fences était le sort réservé aux maires de Rome. En à peine 4 saisons, la ville de Rome vit passer pas moins de 8 maires (dont MArlee Matlin). Un d’entre eux est mort congelé puis décapité par sa femme, un autre est mort enflammé par combustion spontanée, etc. etc. L’humour était déjanté oui mais aussi… morbide. Un atout pour moi, certainement.

La famille Brock, reconstituée comme la plupart des notres, était au coeur de la série et malgré les intrigues plutôt inusités, leurs relations pouvaient être teintées de colère, de jalousie, d’inquiétude, de tendresse et de toutes ces facettes présentes dans nos propres vies. Fabuleusement incarnée par Tom Skerrit, Cathy Baker, Holly Marie Combs, Justin Shenkarow et Adam Wylie, la famille Brock était la famille dont ont rêvait de faire partie. On y a également découvert Don Cheadle, Lauren Holly et plusieurs autres acteurs.