Top 25 télé de tous les temps: version 2

J’ai commencé il y a quelques années mon palmarès personnel des meilleures séries télé que j’ai vues. Je suis un grand fan de télé, qui depuis les années 90 et surtout 2000, dépasse le cinéma en qualité des intrigues, de l’écriture, de divertissement adulte. Avec les années il est devenu impératif de revoir ce palmarès parce que certaines séries ont eu de si mauvaises dernières saisons que ça a gâché l’ensemble (looking at you, Dexter) et d’autres sont si fabuleuses qu’elles doivent y entrer immédiatement.

Voici donc ce palmarès revu et corrigé. J’ai retiré les chiffres d’ordre de classement sauf pour le top 10.

NYPD Blue

J’ai dû choisir. Histoire de ne pas faire un top 100 télé que je ne finirais jamais, il m’a fallu faire des choix difficiles. Entre deux excellentes séries policières basées à New York, LAW & ORDER et NYPD Blue, j’ai choisi NYPD Blue, principalement pour l’émotion.

NYPD Blue était la suite indirecte de Hill Street Blues, une autre très bonne série policière de Steven Bochco (L.A. Law). Racontant les aventures d’un fictif département de police de New York (le 15th precinct), une des particularités de Blue fut le changement de focus d’un personnage principal à un autre. La première saison mettait en vedette David Caruso (CSI: Miami) dans le rôle de John Kelly. Malheureusement pour lui mais heureusement pour nous, Caruso exige une augmentation de salaire pour la 2e saison et ne l’obtient pas, alors il décide de quitter la série après une saison et 4 épisodes de la seconde.

C’est là que j’arrive: j’ai découvert NYPD Blue vraiment avec l’arrivée de Bobby Simone, incarné par le très charismatique Jimmy Smits, lui-même vétéran de L.A. Law. Autre heureuse répercussion du départ de Caruso: le focus revient sur l’ensemble des acteurs et non sur une seule personne. Sipowicz, le bourru mais bien intentionné alcoolique, sera la viande de NYPD Blue mais tous les autres personnages deviendront l’assaisonnement essentiel de la recette. Admirable composition de Dennis Franz, Sipowicz est certainement l’ancêtre de Vic Mackey (The Shield, dont on reparlera…): brutal, homophobe, raciste, alcoolique, mais avec juste assez de volonté, de bonté et de naïveté pour qu’on veuille le voir s’améliorer.

NYPD Blue a changé la télé de plusieurs façons et a tracé la voie à une télévision plus audacieuse, plus adulte (dans le bon sens) et plus sombre. Parce que disons-le franchement, le New York de Blue n’est pas celui de Disney. C’est plutôt le New York le plus noir depuis les films d’Abel Ferrara.

 

Buffy the Vampire Slayer

Ah ben oui, je vous vois rire. Une série pour adolescentes dans un top de tous les temps? Absolument. Et je ne suis pas le seul: Buffy a été incluse dans le top 50 de tous les temps de TV Guide et le top 100 télé de tous les temps du magazine TIME. La série est considérée comme très influente culturellement et malgré sa fin il y a près de 10 ans, elle survit sous diverses formes: bandes dessinées, projets de film (non concrétisé pour le moment) etc.

Si Buffy se voulait au départ une série « pour jeunes », elle s’est rapidement retrouvée regardée par un auditoire varié en style et en âge. Parce qu’à sa base, Buffy raconte le douloureux passage de l’adolescence au monde adulte des responsabilités, défis et difficultés.

Buffy Summers est une adolescente vivant à Sunnydale, Californie. En apparence une jeune fille comme les autres, Buffy fait partie d’une longue lignée de tueuses de vampires et de démons, dont la balance du Bien et du Mal sur Terre dépend. Summers n’est ni plus ni moins qu’une Peter Parker féminine: dotée de redoutables pouvoirs, quasi invincible, sa vie privée n’est pourtant qu’une série d’embuches tant au niveau personnel (difficulté de se trouver un petit ami) qu’au niveau académique. Sans compter ses nuits passées à patrouiller, qui peuvent certainement nuire aux études!

Heureusement pour elle, Buffy est sous l’apprentissage de son gardien, Rupert Giles, également bibliothécaire de l’école de Sunnydale. Elle est aussi entourée d’une poignée d’amis qui connaissent son rôle de tueuse de vampire et qui l’appuient, tant bien que mal. Sa mère, elle, ne connait rien de son héritage d’héroïne.

Divers éléments sont réunis dans cette série pour garder l’attention du spectateur: c’est d’abord l’aspect fantastique, rare à la télé, qui m’a attiré vers la série. Le casting de jolis et sympathiques jeunes gens vient ensuite garder notre attention puis les diverses couches de l’écriture de la série scellent notre intérêt.

Joss Whedon (Avengers), créateur de la série, a réussi à transposer à la télé son humour et sa sensibilité si particuliers, manifestés entre autres par un langage unique.

Chaque personnage représente un archétype de l’adolescence: Buffy est la jeune femme de tête qui tente de rester responsable malgré ses pulsions; Xander est le garçon mal à l’aise qui se cache derrière son sens de l’humour; Willow est une jeune fille gênée, réussissant brillamment à l’école mais qui n’attire pas les garçons; Cordelia est la femme fatale préoccupée par les apparences et Rupert Giles est la figure paternelle dans la vie de Buffy (et des autres). Viendra se greffer à ce groupe le « bon » vampire Angel, le Montaigu de Buffy « Capulet » Summers et donc amour impossible de celle-ci.

Derrière une allure légère, cette série confronte beaucoup de tragédies et de thèmes sérieux, particulièrement à mesure que les saisons avancent. Des thèmes qui résonnent avec les adultes et les adolescents à divers degrés. Éveil sexuel, perte des parents, poids des responsabilités, isolement, le fait de se sentir différent des autres, les conséquences de nos actes et bien plus encore ont été abordés sous divers angles au fil des sept saisons.

Si la première saison est moins intéressante, de la 2e à la 7e saison, Buffy the Vampire Slayer représente de la grande télévision plus souvent qu’autrement.

The Sopranos

Concept brillant: un mafioso va en thérapie parce qu’il a des attaques de panique. S’ensuit un examen des relations humaines comme aucun autre à la télé jusque-là. Tony Soprano est un autre de ces chers anti-héros que nous aimons, craignons et détestons tour à tour au sein de la même saison, parfois du même épisode. Captivant du début à la fin, malgré cette finale controversée.

Meilleurs moments saison 1:

Omerta

La première série qui m’a réconcilié avec la télé québécoise. Palpitant, sérieux, bons moyens, belle équipe d’acteurs… tout était là.

Épisode 1 au complet:

24

Devenue ridicule au bout de 8 saisons, c’est inévitable vu le concept, on oublie avec le temps combien cette série était innovatrice, haletante et probablement celle qui a le plus fait pour convertir les gens à la télé sur DVD (et éventuellement Netflix). A aussi démontré que le public pouvait, dans les bonnes circonstances, suivre une intrigue sur une saison complète, ce qui n’était PAS la mode à l’époque.

The West Wing

De la télé qui a de grandes choses à dire sur la société, la politique, les enjeux, le monde etc. Par Aaron Sorkin, le maître des séquences de dialogues en marchant. Nous a donné le Président que tous voudraient avoir. De la télé idéologique, avec ses travers et ses nombreuses qualités.

Sportsnight

Les débuts de tant de gens fabuleux… Aaron Sorkin (WEST WING, THE SOCIAL NETWORK), Peter Krause (Six feet Under), Felicity Hoffman (Desperate Housewives) et j’en passe. La vie des gens qui s’occupent du bulletin de fin de soirée d’une chaîne sportive. Sur le sport mais n’a rien à voir avec le sport. Des dialogues à couper le souffle et de l’humanité à revendre. Drôle, humain, touchant.

Six Feet Under

Un classique de la télévision moderne. Une exploration de la mort, oui, mais de la vie surtout à travers cette famille qui tient une maison funéraire. Avec une finale qui vous hantera pendant plusieurs jours.

The Larry Sanders Show

L’humour de malaise à son meilleur, avant tout le monde. Se déroule dans les coulisses d’un talk-show de fin de soirée, avec plein de vraies vedettes qui viennent rire d’elles-mêmes. Précurseur de beaucoup beaucoup de l’humour moderne. Sans cette série, pas de Curb Your Enthusiasm, par exemple.

 

Arrested Development

Pour moi tout simplement la série la plus drôle de tous les temps. La seule série où je devais regarder les épisodes 2-3 fois parce que je manquais des blagues tellement je riais. TOUS les genres d’humour s’y retrouvent, du vaudeville aux 2e et 3e degrés d’humour. Unique.

Un des running gags… le docteur est un peu trop au pied de la lettre:

 

 

Minuit le soir

Parce que des fois, se faire briser le coeur de façon si magnifique, c’est irrésistible. À éviter si vous êtes déprimés cependant, cette série se déroule souvent dans les bas-fonds de l’humain. Magnifiquement écrit et joué, Claude Legault en tête.

Épisode 1 (le reste est sur tou.tv):

19-2

Il n’y a jamais eu de série policière comme 19-2. Même aux États-Unis. Elle est à la fois purement québécoise et internationale (de par la mise en scène de Podz, notamment). Elle nous démontre à nouveau tout le talent et le charisme de Claude Legault. Et ceux non négligeables de Réal Bossé et de toute la distribution, dont des visages familiers de Minuit, le soir (dont le magnifique visage de Julie Perreault). La troisième saison est la moins intéressante mais ça n’a pas trop diminué l’impact de cette série unique.

Une scène classique:

Louie

Après les zombies (ou en même temps), mon autre amour c’est la comédie. La bonne, la fouillée, la surprenante. Pas le vaudeville. Pas l’humour facile des comédies d’ici. J’ai découvert une âme soeur comique en la personne de Louis CK. C’est un humoriste absolument sans peur, pessimiste, sombre et absolument hilarant. Sa série, Louie, est diffusée depuis  2010 et… on n’a pas vu grand chose qui ressemble à ça avant. Vous ne pleurerez pas de rire comme Arrested Development disons, mais l’audace de CK est renversante. Il plonge au plus profond de la nature humaine et met le doigt directement sur le bobo. Ensuite il appuie. Jusqu’à ce que ça saigne… Il joue le rôle principal, écrit et réalise lui-même. Pour adultes avertis et ouverts.

Seinfeld

Ai-je besoin d’en ajouter sur Seinfeld? Un incontournable.

Breaking Bad

Fascinante exploration du bien et du mal chez un même individu, Breaking Bad a l’audace de nous offrir un personnage principal qui débute relativement « bon » et se transforme sans merci au fur et à mesure que les saisons avances. Rarement nos allégeances ont-elles autant été transférées d’un personnage (Walter White) à un autre (Jessie Pinkman, son comparse) dans une série. Audacieux et après une première saison moyenne, s’améliore à chacune des subséquentes.

 

 

10.Scrubs

J’ai recommencé à regarder cette série du tout début avec son arrivée sur Netflix et je me suis souvenu à quel point celle-ci était brillante. C’est à la fois un sitcom, une série d’hôpital à la E.R. ou Grey’s Anatomy, une comédie romantique et bien d’autre. Rarement une série comique aura eu autant de cœur. Les acteurs sont fantastiques.

9.Justified

Oh que c’est léger, en apparence, Justified. Personnage périphérique de romans d’Elmore Leonard (Get Shorty, Out of Sight, Jackie Brown), Raylan Givens est un Clint Eastwood moderne, un marshall qui n’hésite pas beaucoup à tirer lorsqu’il dégaine son arme de service. Après avoir tué un gangster à Miami, Givens est assigné dans son comté natal d’Harlan au Kentucky. Mélange habile de policier, Western, comédie et romance, Justified fait tout bien : la violence est horrible et traitée sérieusement, l’humour fin et drôle, les intrigues d’intérêt. Et Raylan Givens est possiblement le personnage le plus cool de la télé des années 2010.

8.X-Files

Le temps n’a pas nécessairement été doux envers cette série mais à son summum au milieu des années 90, il s’agissait moins d’une émission télé que d’un phénomène de société. Pour l’amateur de fantastique que je suis, on y trouvait ENFIN du fantastique traité de façon sérieuse à la télé. A aussi aidé les intrigues à long terme en télé en présentant une conspiration qui dure encore jusqu’à ce jour.

7.Curb your enthusiasm

C’est Seinfeld, en plus méchant (et donc drôle). Une série fabuleuse où tous les dialogues sont improvisés et qui n’a peur de rien. Vraiment rien. On y rit du cancer, de l’Holocauste, du racisme et même Michael J. Fox vient rire de son Parkinson. Larry David, créateur et vedette, est co-créateur de Seinfeld et l’inspiration pour le rôle de George Costanza. C’est du faux-documentaire tordant. Vous n’oublierez pas JB Smoove de sitôt.

Voici une situation typique:

6.Deadwood

Par le co-créateur de NYPD Blue, David Milch. Dans cette série aussi, un changement de focus s’opère : le personnage principal au départ semblait être Seth Bullock, incarné par Timothy Olyphant (Justified), pour que l’attention se tourne résolument vers Al Swearengen, un des top 3 personnages les plus originaux, lyriques, marquants de l’Histoire de la télé. Profane, profond, pervers et pur à la fois, Al débute comme un méchant mais devient vite notre observateur privilégié dans ce monde, basé en partie sur la réalité historique de l’Ouest américain dans sa période moins glorieuse. Avec ce rôle l’acteur Ian McShane marque la télé à jamais.

 

5.Homicide

Une série policière comme aucune autre, avec des acteurs fabuleux (Braugher surtout). Créée par Barry Levinson. Si The Shield n’existait pas, Homicide serait la meilleure série policière dans mon palmarès. (Non, je n’ai pas vu The Wire). Ses personnages, inspirés par un séjour chez les vrais détectives de Baltimore, sont criants de vérité. La série a failli être annulée rapidement, puis Robin Williams, ami de Levinson, a accepté un rôle absolument tragique et bouleversant dans la 2e saison, jouant le mari d’une femme qui a été assassiné devant sa famille, et le reste est de l’histoire.

Dans la séquence qui suit, Frank Pembleton soutire des aveux à un homme innocent de meurtre, à cause de pression de son patron. En boni, la vidéo suivante vous présentera les scènes de Robin Williams dans l’épisode mentionné auparavant. Je pourrais vous présenter une myriade de séquences de Homicide tellement c’est grandiose.

4.Lost

Quand j’ai dit tout haut le 22 septembre 2004: « Ça avait l’air pas pire, LOST, je pense que je vais regarder le pilote », j’étais loin de me douter que mon monde télévisuel allait être si chamboulé. Aucune série ne m’a fait pleurer aussi souvent. Perso, j’ai adoré la finale parce que j’ai compris l’intention et j’ai laissé tomber les détails. Un mystère pas toujours si bien ficelé mais une aventure extraordinaire, audacieuse, ave des acteurs d’une justesse renversante.

3.The Walking Dead

Depuis le tout début de mon adolescence, je capote sur les zombies. Les films de Romero m’ont marqué à jamais, tout comme les moins réussis mais presque aussi charmants dérivés de Lucio Fulci. Le mort-vivant, c’est nous réduis à notre essence: manger, se reproduire, mourir (mais pas dans cet ordre). Je soupçonne même les films de zombies d’être en partie responsables de mon légendaire pessimisme prévalent (ils finissent généralement mal). Genre délaissé pendant longtemps, depuis le milieu des années 2000 le zombie connaît une renaissance surprenante, en partie soufflée par l’excellente bande dessinée The Walking Dead de  Robert Kirkman. Kirkman se servait de l’apocalypse « zombien » pour explorer la condition humaine. Renaissance ok, mais si on m’avait dit à 16 ans qu’un jour, je verrais une série télé hebdomadaire sur les zombies, je les aurais envoyé paître. Et pourtant…

 

En 2010, le réseau AMC et le réputé réalisateur Frank Darabont (Shawshank, La Ligne Verte) ont annoncé l’adaptation à la télé de la bande-dessinée. Le soir de l’Halloween 2010, le premier épisode fut diffusé. Non seulement l’aspect horreur était respecté mais plus important encore, l’aspect humain était mis de l’avant. Je retrouve avec The Walking Dead une série qui divertit l’esprit mais brasse les émotions de magnifique façon. Elle sera, à partir de maintenant, dans mon top 10 à vie. Même si vous n’appréciez pas l’horreur, sachez que ce n’est pas le but de cette série, d’horrifier. Les zombies ne sont que contexte. On y parle autant de la condition humaine que dans Six Feet Under.

2.Game of Thrones

J’ai résisté longtemps à Game of Thrones. Je n’avais pas lu les livres et je ne suis pas fan de médiéval ni de Donjons et Dragons et la série m’apparaissait un mélange des deux. Vu le succès et le buzz, j’ai fini par acheter le coffret de la 1ère saison (à peu près l’été avant diffusion de la 3e saison). Je suis resté sous la promesse de zombies hivernaux… en voulant abandonner plusieurs fois la série. Elle en demande beaucoup de ses spectateurs, que ce soir le nombre incroyable de personnages à retenir, la propension à tuer nos favoris et la cruauté de certains autres. Mais de la saison 3 à la 4, il se passe quelque chose : on devient complètement accro. Et la série ne fait que s’améliorer, tellement que la sixième est une des saisons de télé les plus satisfaisantes de ma vie de télévore.

 

1.The Shield

Plus palpitant que 24, plus tridimensionnel que NYPD Blue, plus cru que The Sopranos. Des acteurs remarquables et des scénaristes encore plus remarquables. Je ne vous demande qu’une chose; regardez le 1er épisode jusqu’à la fin. Je n’aurai pas à vous vendre le reste. LA meilleure série policière de tous les temps.

Top télé: de 20 à… 23!

Il y a quelques temps j’ai publié mon Top 20 séries télé à vie, que vous trouverez ici en formule améliorée avec liens pour les séries dispos sur iTunes et Tou.tv (quelle belle époque quand même!).

Les 2-3 dernières années ont produits des séries qui, pour moi, se retrouvent sans aucune hésitation dans le classement de mes favorites à vie. Je crois que nous sommes depuis les années 2000 dans l’âge d’or de la télévision, qui produit du contenu de bien plus haute qualité que le cinéma.

Je vais donc « introniser » trois nouvelles séries dans mon classement des meilleures de l’histoire aujourd’hui.

19-2

Ajout 1: Il n’y a jamais eu de série policière comme 19-2. Même aux États-Unis. Elle est à la fois purement québécoise et internationale (de par la mise en scène de Podz, notamment). Elle nous démontre à nouveau tout le talent et le charisme de Claude Legault. Et ceux non négligeables de Réal Bossé et de toute la distribution, dont des visages familiers de Minuit, le soir (dont le magnifique visage de Julie Perreault). La série au complet est disponible sur Tou.tv et sur iTunes.

Ajout 2: Depuis le tout début de mon adolescence (qui remonte à loin!), je capote sur les zombies. Les films de Romero m’ont marqué à jamais, tout comme les moins réussis mais presque aussi charmants dérivés de Lucio Fulci. Le mort-vivant, c’est nous réduis à notre essence: manger, se reproduire, mourir (mais pas dans cet ordre). Je soupçonne même les films de zombies d’être en partie responsables de mon légendaire pessimisme prévalent (ils finissent généralement mal). Genre délaissé pendant longtemps, depuis le milieu des années 2000 le zombie connaît une renaissance surprenante, en partie soufflée par l’excellente bande dessinée The Walking Dead de  Robert Kirkman. Kirkman se servait de l’apocalypse « zombien » pour explorer la condition humaine. Renaissance ok, mais si on m’avait dit à 16 ans qu’un jour, je verrais une série télé hebdomadaire sur les zombies, je les aurais envoyé paître. Et pourtant…

walkingdeadcomics

En 2010, le réseau AMC et le réputé réalisateur Frank Darabont (Shawshank, La Ligne Verte) ont annoncé l’adaptation à la télé de la bande-dessinée. Le soir de l’Halloween 2010, le premier épisode fut diffusé. Non seulement l’aspect horreur était respecté mais plus important encore, l’aspect humain était mis de l’avant. Je retrouve avec The Walking Dead une série qui divertit l’esprit mais brasse les émotions de magnifique façon. Elle sera, à partir de maintenant, dans mon top 10 à vie. Même si vous n’appréciez pas l’horreur, sachez que ce n’est pas le but de cette série, d’horrifier. Les zombies ne sont que contexte. On y parle autant de la condition humaine que dans Six Feet Under. Disponible sur iTunes et Netflix

Ajout 3: Après les zombies (ou en même temps), mon autre amour c’est la comédie. La bonne, la fouillée, la surprenante. Pas le vaudeville. Pas l’humour facile des comédies d’ici. J’ai découvert une âme soeur comique en la personne de Louis CK. C’est un humoriste absolument sans peur, pessimiste, sombre et absolument hilarant. Sa série, Louie, est diffusée depuis  2010 et… on n’a pas vu grand chose qui ressemble à ça avant. Vous ne pleurerez pas de rire comme Arrested Development disons, mais l’audace de CK est renversante. Il plonge au plus profond de la nature humaine et met le doigt directement sur le bobo. Ensuite il appuie. Jusqu’à ce que ça saigne… Il joue le rôle principal, écrit et réalise lui-même. Pour adultes avertis et ouverts. Disponible sur iTunes et Netflix

Top 20 télé: Une grosse mise à jour… et mise au point

La vie étant ce qu’elle est… je ne suis pas certain de pouvoir terminer le top 20 de mes séries favorites de tous les temps comme je le voudrais avec autant de détails. Alors voici ce que j’ai décidé de faire: je vais afficher les autres séries dans ce billet et de temps à autre je reviendrai remplir une fiche.

Nous en étions au no.15 je crois? J’avais mentionné que de 20 à 10, les séries dans mon palmarès étaient plus ou moins toutes égales à mes yeux. De 10 à 1 cependant, on y va en ordre de préférence. Donc jusqu’à maintenant nous avions: DEXTER, NYPD BLUE, PICKET FENCES, BUFFY THE VAMPIRE SLAYER et CHEERS. Donc les 15 séries manquantes :

15. THE WEST WING (1999 à 2006)

De la télé qui a de grandes choses à dire sur la société, la politique, les enjeux, le monde etc. Par Aaron Sorkin, le maître des séquences de dialogues en marchant 😉

Disponible sur iTunes 

14.SIX FEET UNDER (2001 à 2005)

Un classique de la télévision moderne. Une exploration de la mort, oui, mais de la vie surtout. Avec une finale qui vous hantera pendant plusieurs jours. Dispo sur iTunes

13.THE LARRY SANDERS SHOW

L’humour de malaise à son meilleur, avant tout le monde. Se déroule dans les coulisses d’un talk-show de fin de soirée, avec plein de vraies vedettes qui viennent rire d’elles-mêmes. Disponibilité sur iTunes (1ère saison seulement) et sur Netflix

12.MINUIT, LE SOIR

Parce que des fois, se faire briser le coeur de façon si magnifique, c’est irrésistible. À éviter si vous êtes déprimés cependant. Dispo sur TOU.TV et sur iTunes

11.OMERTA

La première série qui m’a réconcilié avec la télé québécoise. Disponible sur DVD.

10.THE SOPRANOS

Concept brillant: un mafioso en thérapie parce qu’il a des attaques de panique. S’ensuit un examen des relations humaines comme aucun autre. Sur iTunes

9.SPORTSNIGHT

Les débuts de tant de gens fabuleux… Aaron Sorkin (WEST WING, THE SOCIAL NETWORK), Peter Krause (Six feet Under), Felicity Hoffman (Desperate Housewives) et j’en passe. La vie des gens qui s’occupent du bulletin de fin de soirée d’une chaîne sportive. Sur le sport mais n’a rien à voir avec le sport. Des dialogues à couper le souffle et de l’humanité à revendre. Disponible sur iTunes

8.SEINFELD

Ai-je besoin d’en ajouter sur Seinfeld? Disponible sur DVD et en reprise à la télé tous les jours!

7.24

Devenue ridicule au bout de 8 saisons, c’est inévitable vu le concept, on oublie avec le temps combien cette série était innovatrice, haletante et probablement celle qui a le plus fait pour convertir les gens à la télé sur DVD. A aussi démontré que le public pouvait, dans les bonnes circonstances, suivre une intrigue sur une saison complète. Disponible sur iTunes et Netflix

6.CURB YOUR ENTHUSIASM

C’est Seinfeld, en plus méchant (et donc drôle). Une série fabuleuse où tous les dialogues sont improvisés et qui n’a peur de rien. Vraiment rien. On y rit du cancer, de l’Holocauste, du racisme et même Michael J. Fox vient rire de son Parkinson. Larry David, créateur et vedette, est co-créateur de Seinfeld et l’inspiration pour le rôle de George Costanza. Disponible sur iTunes

5.ARRESTED DEVELOPMENT

Pour moi tout simplement la série la plus drôle de tous les temps. La seule série où je devais regarder les épisodes 2-3 fois parce que je manquais des blagues tellement je riais. TOUS les genres d’humour s’y retrouvent, du vaudeville aux 2e et 3e degrés d’humour. Unique. Disponible sur Netflix et iTunes

4.HOMICIDE: LIFE ON THE STREETS

Une série policière comme aucune autre, avec des acteurs fabuleux (Braugher surtout). Créée par Barry Levinson. Disponible sur DVD seulement.

3.THE X-FILES

Là encore, le temps n’a pas nécessairement été doux envers cette série mais à son summum, il s’agissait moins d’une émission télé que d’un phénomène de société. et pour l,amateur de fantastique que je suis, on y trouvait ENFIN du fantastique traité de façon sérieuse à la télé. Disponible sur iTunes et Netflix

2.LOST

Quand j’ai dit à ma femme le 22 septembre 2004: « Ça avait l’air pas pire, LOST, je pense que je vais regarder le pilote », j’étais loin de me douter que mon monde télévisuel allait être si chamboulé. Aucune série ne m’a fait pleurer aussi souvent. Perso, j’ai adoré la finale parce que j’ai compris l’intention et j,ai laissé tomber les détails. Un mystère pas toujours si bien ficelé mais une aventure extraordinaire, audacieuse, ave des acteurs d’une justesse renversante. Disponible sur iTunes et Netflix

1.THE SHIELD

Plus palpitant que 24, plus tridimensionnel que NYPD Blue, plus cru que The Sopranos. Des acteurs remarquables et des scénaristes encore plus remarquables. Je ne vous demande qu’une chose; regardez le 1er épisode jusqu’à la fin. Je n’aurai pas à vous vendre le reste. Disponible sur iTunes

Top 20 télé No.16: Cheers (diffusé de 1982 à 1996)

Disponible en DVD et sur Netflix US

Si vous me connaissez le moindrement, vous savez que j’aime bien l’humour, en faire et en consommer (quoique…). Je n,aime pas tous les genres d’humour et la majorité des « comiques » Québécois, par exemple, m’emmerde au plus haut point. Tout ça pour dire qu’une poignée de séries ont influencé mon sens de l’humour et mon type de répartie et certainement que Cheers en fait partie, tout comme Seinfeld (dont on reparlera un peu plus haut dans le classement).

CHEERS c’est l’histoire de ce petit bar de Boston, dirigé par un ex-joueur de base-ball, Sam Malone, tombeur de ces dames. Comme tout bar qui se respecte, Cheers a ses réguliers, notamment Cliff le facteur et Norm le comptable. La série, une des plus durables de l’histoire de la télé américaine et dont la finale fut une des plus regardées de l’Histoire, offre une gamme d’humour large et variée mais provenant toujours des personnages extraordinairement bien définis. Carla, Diane, Frasier, Nick et bien d’autres remplirent ce petit pub de leur folie contagieuse.

La distribution de Cheers

Top 20 télé: no. 17: Buffy the Vampire Slayer

Diffusion: 1997- 2003
Disponibilité: DVD

Ah ben oui, je vous vois rire. Une série pour adolescentes dans un top 20 de tous les temps? Absolument. Et je ne suis pas le seul: Buffy a été incluse dans le top 50 de tous les temps de TV Guide et le top 100 télé de tous les temps du magazine TIME. La série est considérée comme très influente culturellement et malgré sa fin il y a près de 10 ans, elle survit sous diverses formes: bandes dessinées, projets de film (non concrétisé pour le moment) etc.

Si Buffy se voulait au départ une série « pour jeunes », elle s’est rapidement retrouvée regardée par un auditoire varié en style et en âge. Parce qu’à sa base, Buffy raconte le douloureux passage de l’adolescence au monde adulte des responsabilités, défis et difficultés.

Buffy Summers est une adolescente vivant à Sunnydale, Californie. En apparence une jeune fille comme les autres, Buffy fait partie d’une longue lignée de tueuses de vampires et de démons, dont la balance du Bien et du Mal sur Terre dépend. Summers n’est ni plus ni moins qu’une Peter Parker féminine: dotée de redoutables pouvoirs, quasi invincible, sa vie privée n’est pourtant qu’une série d’embuches tant au niveau personnel (difficulté de se trouver un petit ami) qu’au niveau académique. Sans compter ses nuits passées à patrouiller, qui peuvent certainement nuire aux études!

Heureusement pour elle, Buffy est sous l’apprentissage de son gardien, Rupert Giles, également bibliothécaire de l’école de Sunnydale. Elle est aussi entourée d’une poignée d’amis qui connaissent son rôle de tueuse de vampire et qui l’appuient, tant bien que mal. Sa mère, elle, ne connait rien de son héritage d’héroïne.

Divers éléments sont réunis dans cette série pour garder l’attention du spectateur: c’est d’abord l’aspect fantastique, rare à la télé, qui m’a attiré vers la série. Le casting de jolis et sympathiques jeunes gens vient ensuite garder notre attention puis les diverses couches de l’écriture de la série scellent notre intérêt.

Joss Whedon, créateur de la série, a réussi à transposer à la télé son humour et sa sensibilité si particuliers, manifestés entre autres par un langage unique.

Chaque personnage représente un archétype de l’adolescence: Buffy est la jeune femme de tête qui tente de rester responsable malgré ses pulsions; Zander est le garçon mal à l’aise qui se cache derrière son sens de l’humour; Willow est une jeune fille gênée, réussissant brillament à l’école mais qui n’attire pas les garçons; Cordelia est la femme fatale préoccupée par les apparences et Rupert Giles est la figure paternelle dans la vie de Buffy (et des autres). Viendra se greffer à ce groupe le « bon » vampire Angel, le Montaigu de Buffy « Capulet » Summers et donc amour impossible de celle-ci.

Derrière une allure légère, cette série confronte beaucoup de tragédie et de thèmes sérieux, particulièrement à mesure que les saisons avancent. Des thèmes qui résonnent avec les adultes et les adolescents à divers degrés. Éveil sexuel, perte des parents, poids des responsabilités, isolement, le fait de se sentir différent des autres, les conséquences de nos actes et bien plus encore ont été abordés sous divers angles au fil des sept saisons.

Si la première saison est moins intéressante, de la 2e à la 7e saison, Buffy the Vampire Slayer représente de la grande télévision plus souvent qu’autrement.

Top 20 Télé No.18 – Picket Fences (1992-1996)

Disponibilité: DVD (Saison 1 pour le moment), Hulu, Netflix USA

Une des séries plus obscures du prolifique David E. Kelly (Ally McBeal), Picket Fences est difficile à décrire en fait de genre. Pleine d’humour, ce n’était pas une comédie. Dramatique, il y avait trop d’humour pour qu’on la qualifie simplement de drame. Vous observerez d’ailleurs que l’humour est une qualité qui revient souvent dans les séries qui constituent mon top 20. Même si elle était morbide à l’occasion, ce n’était pas une série fantastique, ni policière malgré les enquêtes fréquentes.

Alors disons que Picket Fences était l’histoire de la petite ville de Rome, Winsconsin, de son shérif Jimmy Brock et de sa famille (sa femme est le médecin de famille de la ville). Une petite ville en apparence tranquille mais derrière ces clôtures à piquet comme l’indique le titre, il se passait bien des choses. La série, comme toutes celles de David E. Kelley, confronta des sujets aussi variés que l’homophobie, l’avortement, les transgenres, la sexualité adolescente, l’éthique morale et médicale et plus encore. D’ailleurs la morale était souvent représentée par le juge de Rome, Henry Bone, joué par l’inégalable Ray Walston.

Picket Fences proposait donc à la fois des intrigues judiciaires à la Ally McBeal/The Practice, aussi des meurtres à la Law & Order et des drames médicaux comme Chicago Hope. Avec l’humour de David E. Kelley (qu’on retrouvera dans Ally McBeal et The Practice).

Un exemple typique de l’humour déjanté de Picket Fences était le sort réservé aux maires de Rome. En à peine 4 saisons, la ville de Rome vit passer pas moins de 8 maires (dont MArlee Matlin). Un d’entre eux est mort congelé puis décapité par sa femme, un autre est mort enflammé par combustion spontanée, etc. etc. L’humour était déjanté oui mais aussi… morbide. Un atout pour moi, certainement.

La famille Brock, reconstituée comme la plupart des notres, était au coeur de la série et malgré les intrigues plutôt inusités, leurs relations pouvaient être teintées de colère, de jalousie, d’inquiétude, de tendresse et de toutes ces facettes présentes dans nos propres vies. Fabuleusement incarnée par Tom Skerrit, Cathy Baker, Holly Marie Combs, Justin Shenkarow et Adam Wylie, la famille Brock était la famille dont ont rêvait de faire partie. On y a également découvert Don Cheadle, Lauren Holly et plusieurs autres acteurs.

Top 20 télé: no.19 – NYPD Blue

19-NYPD Blue (1993-2005)

Disponibilité: DVD (partiellement)

J’ai dû choisir. Histoire de ne pas faire un top 100 télé que je ne finirais jamais, il m’a fallu faire des choix difficiles. Entre deux excellentes sérises policières basées à New York, LAW & ORDER et NYPD Blue, j’ai choisi NYPD Blue, principalement pour l’émotion.

NYPD Blue était la suite indirecte de Hill Street Blues, une autre très bonne série policière de Steven Bochco (L.A. Law). Racontant les aventures d’un fictif département de police de New York (le 15th precinct), une des particularités de Blue fut le changement de focus d’un personnage principal à un autre. La première saison mettait en vedette David Caruso (CSI: Miami) dans le rôle de John Kelly. Tous les autres personnages, incluant le partenaire de Kelly, Andy Sipowicz joué par  Dennisw Franz (vétéran de Hill Street Blues et de Die Hard 2). Malheureusement pour lui mais heureusement pour nous, Caruso exige une augmentation de salaire pour la 2e saison et ne l,obtient pas, alor sil décide de quitter la série après une saison et 4 épisodes de la seconde.

C’est là que j’arrive: j’ai découvert NYPD Blue vraiment avec l’arrivée de Bobby Simone, incarné par le très charismatique Jimmy Smits, lui-même vétéran de L.A. Law. Autre heureuse répercussion du départ de Caruso: le focus revient sur l’ensemble des acteurs et non sur une seule personne. Sipowicz, le bourru mais bien intentionné alcoolique, sera la viande de NYPD Blue mais tous les autres personnages deviendront l’assaissonnement essentiel de la recette.Admirable composition de Dennis Franz, Sipowicz est certainement l’ancêtre de Vic Mackey (The Shield, dont on reparlera… dans le top 5): brutal, homophobe, raciste, alcoolique, mais avec juste assez de volonté, de bonté et de naïveté pour qu’on veuille le voir s’améliorer.

Pendant ses meilleures saisons, la distribution de Blue ressemblait à ceci:

ou à ceci:

Présentant les enquêtes policières de type Law & Order mais alliées à assez d’intrigues, de tragédie et d’humour pour 4 séries, Blue mettait l’emphase sur l’humanité des personnages, leurs failles et leurs forces, leurs échecs et leurs bons coups. Une part de cette « humanisation » des protagonistes passait par… la nudité. La série causa la controverse à cause de la quantité de nudité qu’on y présentait, repoussant les limites de la télé grand réseau. Aujourd’hui, elle semble bien pudique mais à l’époque, on a fortement protesté contre la série et même que plusieurs affiliés du réseau ABC ont refusé de diffuser le premier épisode. NYPD Blue a changé la télé de plusieurs façon et a tracé la voie à une télévision plus audacieuse, plus adulte (dans le bon sens) et plus sombre. Parce que disons-le franchement, le New York de Blue n’est pas celui de Disney. C’est plutôt le New York le plus noir depuis les films d’Abel Ferrara.

Je dois avouer que je n’ai jamais regardé la série après le départ de Rick Shroeder à la siason 8. Après la perte de Simone et d’autres personnages aimés, c’était trop pour moi et j’ai perdu intérêt. Si on les lance un jour en DVD (actuellement seules les saisons 1 à 4  sont disponibles), ces dernières saisons, je mettrai peut-être la main dessus.

Parlons télé Top 20: No.20 – Dexter

Bon d’accord. C’est odieux. Je n’ai pas écrit ici depuis 1 an.
Mais bon, ce blogue m’appartient, il est là. Et j’ai le goût de vous parler de télé.

Parce que j’adore la télé. Pas n’importe laquelle: la bonne.

Et Dieu sait qu’il s’en fait de la bonne télé.
Je n’ai pas une grande attirance pour la télé francophone malheureusement, j’ai grandit en anglais et j’y suis resté accroché. Désolé pour les puristes. Il se glisse tout de même UNE série québécoise dans mon palmarès personnel.

Voici donc mon top 20 télé de tous les temps. Je vais vous le dévoiler peu à peu, mais pas sur une trop longue période. Vous pourriez perdre intérêt. Moi aussi…

Commençons donc par le numéro 20 (j’ai essayé de classer ces séries en ordre d’impact sur moi mais c’est presque impossible. Disons que 20 à 6 sont égales en importance et 5 à 1 égales mais supérieures en importance dans ma vie).

20. DEXTER (diffusé de 2006 à maintenant)
Disponibilité: DVD et Blu-Ray

Tirée du livre Darkly Dreaming Dexter de Jeff Lindsay, la série met en vedette Michael C. Hall, découvert dans Six Feet Under (Six Pieds sou terre) dans le rôle de Dexter Morgan, un homme déchiré entre son désir de passer pour un être humain et ses pulsions meurtrières, acquises dès son jeune âge. Pour assouvir lesdites passion, Dexter tue, mais en prenant soin de choisir comme victimes des êtres infâmes qui ont échappé à la justice pour une raison ou une autre. Il est donc un tueur en série… de tueurs.

Outre ses pulsions, Dexter n’a que deux autres constantes dans sa vie: le « fantôme » de son père adoptif Harry, qui le guide et qui lui a montré comment être un criminel efficace, et sa soeur Debra, interprétée de façon magistrale par Jennifer Carpenter.

La série DEXTER s’avère d’une redoutable efficacité d’abord et avant tout parce que tout le monde se reconnait au moins en partie chez Dexter. Tout le monde n’a pas nécessairement ses pulsions meurtrières mais qui ne rêve pas de se faire justice soi-même, ou de voir des ordures qui s’en sont tirées à cause de failles du système payer quand même leurs crimes? On reconnait aussi chez Dexter cette quête incessante du bonheur et de la paix et surtout, surtout, d’une autre personne sur la planète, la fameuse âme soeur, qui nous acceptera vraiment, réellement tel que nous sommes, défauts et tout. Même si ces défauts incluent le meurtre occasionnel.

Magnifiquement tourné en haute définition, rempli à craquer de personnages secondaires riches et intéressants (Batista, Doakes, LaGuerta, Lundy, Prado etc.), DEXTER est à la fois humoristique, dramatique, touchant et humain, même lorsque le personnage principal peine à l’être.