Suivi de post: films favoris de 2015

Mes films favoris de 2015 pour le moment car il me manque quelques essentiels à voir (Creed, Inside Out, Brooklyn) qui pourraient ou non s’y retrouver. De ceux-ci, vous pouvez déjà en louer 3! :

MAJ: Déjà un ajout. Un film absolument brillant, touchant, plein d’émotions (évidemment!), le plus récent de Pixar, INSIDE OUT:

 

SPRING: https://itunes.apple.com/ca/movie/spring/id987093429

Si vous me lisez depuis l’époque Showbizz.net vous savez que j’apprécie beaucoup les films romantiques, les vrais. Pas les films kétaines, pas les films à l’eau de rose (Nicholas Sparks, you’re out). Non, les films qui par exemple nous rappellent que l’amour est salissant, cruel, difficile mais qu’il vaut les efforts. Parmi ceux-ci: (500) Days of Summer, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Punch-Drunk Love. Et cette année j’ajoute SPRING qui est un film romantique déguisé en film fantastique. Je ne veux pas trop vous en dire sauf ceci: il est dans mon top 3 de l’année et propose un des jeux d’acteur des plus naturels qu’il m’a été possible de voir depuis que je vais au cinéma, particulièrement Lou Taylor Pucci.

MAD MAX : FURY ROAD: https://itunes.apple.com/ca/movie/mad-max-4-fury-road/id990549112

En 1979 est arrivé sur les écrans un film à la réputation violente, jamais vue, avec des cascades époustouflantes jamais osées par le cinéma américain. Le film était d’ailleurs australien. Cette réputation fut acquise bien avant que l’internet existe dans nos vies.

Je n’avais pas l’âge lorsque Bolides Hurlants (titre québécois de Mad Max) est passé par le cinéma des Galeries Rive-Nord à Repentigny. Je n’ai pas non plus pu voir Mad Max 2: Le Défi, en salle. Mais oh combien j’ai lu sur ce Western moderne dans les magazines de cinéma français! Et lorsqu’enfin on a pu louer sur cassette VHS The Road Warrior, mes copains et moi… ce fut une expérience transformative. Dans les jours suivants, ma mère m’a demandé à plusieurs reprises si je boitais. « Non non » disais-je… mais oui. J’imitais Max avec sa jambe amochée.

Lorsque j’ai entendu dire que George Miller voulait tourner une suite, il y a plusieurs années, j’ai eu la même réactions que j’ai maintenant quand on annonce une suite ou un remake: ah tabarnac! Un autre tendre souvenir de ma jeunesse qu’ils vont bousiller! Il y a ZÉRO chance que l’expérience se rapproche de l’originale, même avec Miller à la barre. Sans Mel Gibson en plus.

Oh! Combien j’avais tort! Mad Max: Fury Road SURPASSE l’exaltation de ROAD WARRIOR! C’est un des rares films où j’ai dû me rappeler de respirer. Expérience sensorielle hors du commun, Mad Max Fury Road se retrouve d’ailleurs dans les films ayant le plus de nominations aux Oscars. Pour ce type de film c’est vous dire…

À voir ABSOLUMENT sur un grand écran.

SPOTLIGHT:

Bien avant d’oeuvrer au sein des médias, j’étais fasciné par le film All the President’s Men, un film sur l’enquête du Washington Post sur l’affaire du Watergate. J’étais fasciné de voir qu’on pouvait faire un film haletant avec uniquement des conversations, certaines au téléphone même! Tout ça tiré de faits réels.

La suite spirituelle logique du film d’Alan J. Pakula est SPOTLIGHT. Il s’agit ici d’une enquête journalistique toute aussi importante: des rumeurs de pédophilie ignorée par l’église catholique à Boston. L’équipe d’enquête Spotlight du Boston Globe, sous la direction de Ben Bradlee Junior (autre lien avec All the President’s Men: c’est Ben Bradley senior qui dirigeait le Washington Post pendant l’affaire du Watergate!) travaillera d’arrache-pied pour tenter de percer un secret qu’on tient à camoufler.

Une équipe d’acteurs du tonnerre (Keaton, Schreiber, Ruffalo, McAdams etc.), une réalisation sobre et évitant le sensationnalisme, une enquête aux répercussions potentielles graves, tout est là pour un film d’une efficacité redoutable.

SICARIO: https://itunes.apple.com/ca/movie/sicario/id1029628102

Un film est un film. Je ne tripperai pas plus ou moins parce que c’est québécois. Ou un réalisateur Québécois. Je n’ai jamais fait cette distinction et je ne commencerai pas en 2016. Pas de préjugé favorable ou défavorable donc.

Je crois encore que la meilleure période cinématographique est celle des années 70. Le cinéma y était intelligent, varié, on faisait confiance au public. Quand je retrouve un film avec cet esprit, j’ai tendance à aimer.

J’ai donc ADORÉ Sicario de Denis Villeneuve. C’est un thriller tout à fait dans l’esprit de cette période: explications au minimum, ambiance à couper au couteau, tout n’est pas souligné à gros trait. C’est un film sans gras, où rien n’est superflu: pas une parole, pas une séquence, pas un son.

De plus, le film contient une séquence de suspense digne d’Hitchcock dans son efficacité, au début du film lorsque les protagonistes veulent repasser la frontière. La tension y est presque insoutenable. Un bijou.

THE REVENANT:

Ça, c’est un film pour les grands, pas pour les jeunes de 14 ans, pour une fois. C’est possiblement le sommet d’interprétation de la carrière de Leonardo DiCaprio (et un autre jalon sur l’excellente carrière de Tom Hardy, qui est aussi dans Mad Max Fury Road), c’est une film aux images époustouflantes et ça demande à être vu sur grand écran. Le film n’est pas parfait (y en a peu qui le sont).

Basé lui aussi sur un fait véridique, le récit est simple en apparence mais touche à une foule de thèmes. Les images et prises de vue sont vraiment à couper le souffle. et Leo en fait plus juste avec ses yeux que bien des acteurs avec tout leur corps.

THE LOBSTER:

Bon celui-là on en parle moins car il arrive à peine sur les écrans. Et il n’est pas très grand public (amateurs de Transformers s’abstenir). Connaissez-vous le cinéma de Charlie Kaufman? Il a écrit Being John Malkovich, Adaptation, Eternal Sunshine of the Spotless Mind et plus. C’est un de mes scénaristes favoris.

The Lobster n’est pas de lui mais dans le même esprit. Il s’agit d’un film dans lequel les célibataires vont dans un hôtel où ils ont 30 jours pour rencontrer l’âme soeur sinon on les transforme en animaux. C’est juste le point de départ ça… c’est une des façon les plus originales de mettre en image la pression qui s’exerce sur les célibataires, les façons ridicules et moins ridicules de se trouver des ancrages de point commun pour espérer créer un lien, les avantages et désavantages des deux modes de vie (en couple ou célibataire) et beaucoup, beaucoup plus. C’est un film profond, déstabilisant (il y a une ou deux scènes de violence dérangeantes), hilarant par moment, inquiétant ensuite, touchant la minute d’après. Un film vraiment unique qui m’habite depuis que je l’ai vu.

Voilà pour le moment… si d’autres de 2016 me marquent vraiment au cours des prochains jours je reviendrai les ajouter.

Publié par

Nicolas Lacroix

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